Quand les gouttes ont commencé à tomber c'était comme une moisson. Un champ d'arbres fruitiers qui allait se faire labourer. Il n'y avait que du sucré, que des fruits équilibrés. Puis tout s'est accéléré: le tonner a grondé, a tout ravagé. C'était l'enfer et le bonheur à la fois, il n'y avait que moi. Avec l'eau qui montait je pouvais nager au milieu des arbres. Les odeurs de fruits et le plaisir de flotter, mais derrière: le marbre. Il se formait autour des bois, il ne faisait que les submergeait. Il fallait faire un choix, il fallait tout arrêter et se décider. Soit laisser le marbre tout emporter, soit sauver les arbres fruitiers. Je n'ai rien fait, mais j'ai espéré que les bois s'en sortent. Ils auraient mérité un peu d'aide, mais je leur ai fermé la porte. Maintenant les arbres se noient mais les fruits flottent, leurs fruits tombent. Le marbre s'installe de plus en plus et ça sera l'effet d'une bombe. Avec les fruits qui flottent à la surface, pas possible de se voiler la face.
Même en ayant choisi, je nage permis eux, y a plus qu'à attendre et faire un voeux: Que le marbre qui absorbe tous ces fruits en devienne aussi sucré que ce qu'ils ont été. Que le marbre qui absorbe tous ces fruits finisse par replanter.