au-milieu-des-autres

Les funambules font des bulles

Jeudi 23 août 2012 à 21:54

 C'est cette porte que tu as ouverte que tu n'as pas pris le temps de refermer. Ce qui a commencé par un murmure s'est lentement transformé en un cri. Un cri où tout y passe. Il n'est ni douleur ni bonheur, il est l'ensemble de tout ce qu'il noie sous sa violence. Il y a cette liste qui était entamée mais qui n'a jamais été finie. Ce n'était pas une liste ordinaire, elle nous permettait d'aller tout en haut sans même nous faire retourner. Voir fleurir les étoiles tu disais; je te prenais pour quelqu'un de déterminé alors qu'en réalité, tu ne savais même pas où tu étais. Tu m'as entraîné avec toi ou c'est moi qui t'es emmenée; peu importe. Ce que je sais c'est qu'il n'y avait pas deux, mais une seule idée. Une seule personne qui pensait pour deux. Une sorte de formule mathématique erronée, une sorte de « un plus un égale un » et pas « deux ». C'est l'absurdité de la situation qui nous faisait avancer, mais là tu recules. Il est arrivé avec ses grands mots, ses grandes idées, comme si son discours avait été mainte fois prononcé devant un public. Un discours plein de paroles, de promesses, et de vent. Du vent oui, c'est ce dont tu as eu droit pendant de longs mois. De la politique à l'état pure, un contrôle de l'esprit et rien d'autre. « Entrez par là mademoiselle, c'est ici que je vais vous formater ». Aïe. Cette porte était déjà ouverte avant la mienne, que faire pour la refermer ? Rien du tout. Je ne peux rien faire, je ne sais même pas où elle se situe. Combattre contre l'invisible n'est pas facile; surtout lorsque nous sursautons à nos propres ombres. Non non pas la mienne, mais la tienne. Je ne sais plus si je dois avoir peur ou si je dois me réjouir de te voir à coté. Disons que je ne souhaite qu'une chose, que tu puisses t'envoler sans vouloir te retourner. Que tu puisses démarrer comme nous étions sur le point de le faire. Pas facile de s'habiller correctement ne sachant pas ce qu'il est possible de rencontrer. Moi je suis à nu. Nu avec une simple écharpe. Cela pique, cela gratte, et cela donne envie de crier.

Vendredi 17 août 2012 à 21:59

Il y a cette petite voix qui la pousse à voyager. Un voyage entre un départ et une arrivée. L'itinéraire est incertain mais il n'empêche pas les va-et-vient. Elle voyage entre D et A. Ou A et D, c'est la même chose. Ici D n'est pas que départ, il est aussi arrivée; et A est un autre départ. C'est une course qui peut se faire dans les deux sens, une course sans direction. Beaucoup s'y perdent à avoir tenté les deux en même temps. Sauf qu'ici il n'y a pas d'erreur, il n'y a que des décisions. C'est un choix ou un autre. C'est l'arrivée ou le départ, c'est A ou D; mais pas les deux. Pour le moment ça trottine, à d'autres ça court et parfois ça marche. Pour l'instant ni le départ ni l'arrivée ne sont en vue. Il n'y a que des arbres qui fleurissent des mots. Des grands, des petits, des gros, des moyens; c'est le décors quotidien. Mais il faudra faire un choix ou un autre. C'est l'arrivée ou le départ, c'est A ou D; mais pas les deux. Ce sera un choix ou un autre, une décision vers la même arrivée ou un nouveau départ. C'est A ou D.

Vendredi 17 août 2012 à 19:13

  

Ce n'est pas une feuille mais une bulle, un monde créé de toutes pièces et emporté par le vent. Un monde égaré au milieu de tant d'autres, semblable à ses voisins. Une bulle faite de roche, de terre, et de bitume ramassés ici et là, afin de la rendre plus solide. C'est un espace convoité et nombreux sont ceux qui tentent d'y pénétrer. Une couche d'innocence est visible de l'extérieur et englobe toute la chose. Elle est ce que les souvenirs sont au fou, un pilier majeure qui relie au monde extérieur. Tout le monde veut entrer, mais il n'y a pas de place. 

 

             
                Parfois le propriétaire a besoin d'ouvrir quelques fenêtres. Les gens s'y précipitent pour voir ce qu'il s'y passe. A l'intérieur ce n'est pas un secret, c'est une partie de cache-cache. Il faut procéder par de petites touches pour éviter que la bulle n'éclate. Dans ces moments là il est possible de visiter, mais la sécurité à l'entrée est élevée, il faut y déposer son sac. 
 

                 Moi, j'aire de bulle en bulle. Je toque à qui veut bien m'ouvrir et m'installe où je peux. Je suis arrivé en pleine danse et une porte de derrière était entre-ouverte. J'ai avec moi toutes mes valises et ne peux m'en séparer. Dans l'une d'elles, j'ai ma petite bulle que j'ai créée, je ne demande qu'à entrer dans la sienne pour qu'elle y éclate la mienne...

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