au-milieu-des-autres

Les funambules font des bulles

Samedi 10 septembre 2016 à 23:47

J'aimerai être ce France, penser comme lui, être aussi sur que lui. C'est en croyant au roses qu'il a fuit, c'est en croyant aux roses qu'il a trouvé le bonheur. C'est en les faisant éclore qu'il n'avait plus besoin de compter les heures. Je n'ai qu'une envie, qu'on s'jette dans l'vide, sans regarder où tomber. Je n'ai qu'une envie, qu'on s'élance, qu'on s'enlace, sans même faire gaffe. Qu'ils nous regardent, qu'ils apprennent c'que c'est qu'aimer. Je leur montrerai sans ambiguïté pourquoi j'y suis arrivé. Avec ta main dans le vide, juste notre avenir pour nous ralentir. Juste le temps de profiter et d'émigrer, là où on n'ose imaginer. En train de planer, toi, moi, juste nos envies. En train de s'ouvrir, toi, moi, juste nos envies.
 
Je n'ai qu'une envie, qu'on s'jette dans l'vide, sans regarder où tomber. Je n'ai qu'une envie, qu'on s'élance, qu'on s'enlace, sans même faire gaffe. Juste nos regards pour nous guider, juste notre respiration pour nous étoiler. Qu'on savoure cet instant magique, oubliant toute logique. Qu'on s'dise en fin d'compte, qu'on a jamais eu honte. Que le bonheur d'être deux est un mot qui sonne creux. Parce qu'à ce moment du vide, il n'y aura plus rien d'acide. Parce qu'à ce moment d'unité, on saura qu'on s'est trouvés. Parce qu'à ce moment d'unité, on sait qu'on voudra recommencer.
 
Je n'ai qu'une envie, qu'on s'jette dans l'vide, sans regarder où tomber. Je n'ai qu'une envie, qu'on s'élance, qu'on s'enlace, sans même faire gaffe. Qu'on s'frôle, qu'on frissonne, qu'on sente l'hiver. Que tout s'apprenne comme dans un livre ouvert. Sans même nous demander où tomber, on sait qu'on voudra de toute manière y retourner. Parce que de toute manière on sait qu'on n'pourra qu's'aimer.

Samedi 10 septembre 2016 à 22:57

Quand les gouttes ont commencé à tomber c'était comme une moisson. Un champ d'arbres fruitiers qui allait se faire labourer. Il n'y avait que du sucré, que des fruits équilibrés. Puis tout s'est accéléré: le tonner a grondé, a tout ravagé. C'était l'enfer et le bonheur à la fois, il n'y avait que moi. Avec l'eau qui montait je pouvais nager au milieu des arbres. Les odeurs de fruits et le plaisir de flotter, mais derrière: le marbre. Il se formait autour des bois, il ne faisait que les submergeait. Il fallait faire un choix, il fallait tout arrêter et se décider. Soit laisser le marbre tout emporter, soit sauver les arbres fruitiers. Je n'ai rien fait, mais j'ai espéré que les bois s'en sortent. Ils auraient mérité un peu d'aide, mais je leur ai fermé la porte. Maintenant les arbres se noient mais les fruits flottent, leurs fruits tombent. Le marbre s'installe de plus en plus et ça sera l'effet d'une bombe. Avec les fruits qui flottent à la surface, pas possible de se voiler la face.
Même en ayant choisi, je nage permis eux, y a plus qu'à attendre et faire un voeux: Que le marbre qui absorbe tous ces fruits en devienne aussi sucré que ce qu'ils ont été. Que le marbre qui absorbe tous ces fruits finisse par replanter.
 

Samedi 10 septembre 2016 à 17:17

Ne pleure pas ces lignes, je le fais suffisamment pour nous deux. Ne te tourmente pas, je suis en vrac pour nous deux. Fais ce que tu sais faire de mieux, donner de ton âme aux autres. Il n'y a que l'absurdité pour s'éloigner, il n'y a qu'elle qui n'en voudrait plus. C'est la folie qui m'a percuté...
J'espère qu'un jour tu pardonneras ces illusions dont j'ai osé te donner. Te dire au revoir a été la décision la plus dure qui me soit arrivée. Je ne me suis jamais senti aussi égaré; moi qui m'étais pourtant juré...
C'est destructeur de se dire que tout est terminé, que plus jamais je ne te verrai. Avec toi j'ai vu ce qu'était la sincérité. Avec toi j'ai su ce qu'était la paix. Avec toi j'ai cru que c'était pour l'éternité.
J'ai toujours su que le verre d'eau qui manquait, finirait par me trouver. Ce n'est que lorsque j'ai commencé à boire que je m'en suis trouvé drogué. Jamais je n'aurai pensé que tout pouvait aller si vite. Je m'étais pourtant promis de tout faire pour nous sauver. Mais plus j'essayer de nous remonter et plus je me perdais. Je ne te laisserai jamais croire que ce fut chose simple, te tourner le dos c'était comme se jeter dans le fond. Ce n'est pas comme si mon ennemi m'y planté un couteau. C'est comme si mon ombre voulait ma peau. Je te pleure encore si souvent. J'imagine tes clins d'œil à chaque miroir croisé, je ressens tes étreintes dans le noir, et je sais que tu me surveilles du regard. Pourtant, petit à petit, tout s'estompe. Très lentement à la lumière du jour, être apaisé m'indique que j'ai fait le bon choix. J'ai une partie de toi pour l'éternité, et jamais je ne voudrais m'en séparer. Alors, pour une première fois, il est temps pour moi de te dire au revoir; et pour une dernière fois, il est temps pour moi de te dire je t'aime.
 

Mardi 29 juillet 2014 à 22:40

Tout à l'heure je lisais un livre, quelque chose d'assez pointu en matière de physique que j'ai emprunté à mon père. Enfin... Disons plutôt que j'ai essayé de le lire, mon niveau de compréhension était assez faible. Un peu avant trois quarts d'heure de lecture j'avais l'esprit qui saturé à force d'ingurgiter des informations que je ne comprenais même pas. J'ai donc posé le livre et cherché une occupation pour me détendre quand je me suis aperçu que mes sœurs regardaient la télé. Je me suis installé avec elles et c'était une rediffusion d'un épisode de télé-réalité. Quelques minutes passent et l'idée que j'ai de telles émissions se confirme, un assemblage de niaiseries qui fait honte à l'intellect (désolé si vous en regardez, mais là c'était le summum). Puis quelques minutes passent encore et là je me dis que TF1 ne peut aller plus loin dans la décadence intellectuelle et culturelle, un massacre de l'esprit humain comme si la chaîne se moquait de nous en présentant de tels programmes. Je continuais à regarder et tellement que c'était de bas niveau je me suis aperçu que mon esprit avalait tout seul toutes ces conneries, j'étais détendu et mon but initial était donc atteint (ce qui m'a beaucoup surpris je le reconnais). Puis est venue la pub: Enchaînement de spots publicitaires plus subtiles les uns que les autres. Les publicités étaient même plus recherchées que le programme en question. Elles forçaient mon intellect mais j'étais réceptif, chose évidente puisque j'étais détendu. Je me suis donc demandé pourquoi les programmes d'une minute étaient plus aboutis que le gros ramassis de conneries d'une heure. "Y avait-il une raison particulière à cela ?" était la question qui me tournait dans la tête. Et là quelques temps après une évidence m'est apparue, comme si j'avais enfin compris le but de ces programmes plus débiles les uns que les autres. Le spectateur de TF1 n'est pas le plus gros client de l'entreprise, ce sont ses annonceurs qui lui rapportent le plus. Pour confirmer mon hypothèse je suis allé me renseigner sur le net et je suis tombé sur plusieurs documentaires où il était dit que "TF1 n'a jamais nié que son but premier était de vendre du temps de cerveau à ses annonceurs". En d'autres thermes la chaîne nous présente de la merde (oui c'est le mot) pour détendre l'esprit afin de nous rendre réceptifs aux messages de publicités, pour que nous soyons indirectement plus aptes à consommer. C'est là que j'ai réellement compris à quel point la société de consommation était présente dans nos vies, et c'est également pour ça que je me refusais de regarder (trop) la télé depuis mon enfance. Fière de ma découverte et de mon analyse (bin oui quand même) je me sentais obligé de la partager. 

Samedi 12 juillet 2014 à 18:19

      « J'ai toujours rencontré si peu d'esprit au tour de moi qu'il a bien fallu que j'utilise le mien ! » écrivait Paul Léautaud avec toute la modestie dont il avait l'habitude de faire usage. Écrivain, critique littéraire, et comédien ; il avait la réputation de la mettre en valeur en même temps que son sarcasme comme si l'un était indissociable de l'autre. Ses nombreuses interviews à la radio faisaient de lui l'une des figures littéraires du début du XXe. Il ne mâchait pas ses mots et appuyait souvent là où ça faisait mal. Son ironie et sa perspicacité plaisaient, une sorte d'Eric Zémmour du siècle passé (ou presque, il était un peu plus garni). Pourtant lorsque j'étudie un peu plus le personnage je me rends compte d'une chose ; que c'est son sarcasme qui a entraîné chez cet homme toute l'affection et l'amour pour la modestie (ironie hein ?!). Chez lui l'un était la résultante de l'autre et non un complément comme nous pouvions l'entendre ici et là.
     
     Oui et alors ? Vous me direz peut être que Paul Léautaud était soit un visionnaire, un pragmatique, ou tout simplement un frustré de la vie (comme Freud – troll), d'ailleurs ses derniers mots avant de mourir étaient : « maintenant, foutez-moi la paix ». Comme quoi, même l'image qu'il avait créée de lui il voulait l'emporter dans l'au delà. Certains veulent avec leur denier souffle le mouchoir de grand mère, la photo de leurs enfants, mais non, lui voulait être connard jusqu'au bout. Mais vous vous en foutez sans doute un peu. Son histoire est intéressante mais pas assez pour figurer sur ce blog. La mienne par contre.... (avec toute modestie – évidemment). Si je vous parle de ça c'est parce que l'on m'a accusait d'user trop souvent ou d'abuser du sarcasme à certains moments. Je dis bien « accusé ». Il y avait en effet des témoins pour soutenir la cause, un public qui appréciait la circonstance, mais surtout un juge pour souligner mes torts et un coupable : moi (le procès a été vite réglé et très partial, je ne pouvais me défendre – d'où ce post). Le plus étonnant est que l'ensemble de ces personnes étaient mes hôtes. (Soulignez au passage le double sens que peut avoir « hôte » : c'est un mot polysémique puisqu'il peut avoir plusieurs sens, mais c'est plus particulièrement un mot énantiosémique puisqu'il peut désigner une chose et son contraire – en l’occurrence celui qui reçoit ou celui qui est reçu ; mais nous nous en foutons aussi.) Imaginez la frustration que j'ai pu ressentir pendant quelques minutes, comme si maintenant je devais m'en justifier. Alors pourquoi une telle situation ? Comment me serais-je défendu si j'en avais eu l'occasion ? Et puis d'abord, c'est quoi le sarcasme ?

     Le sarcasme est de plus en plus présent autour de nous, comme s'il fallait prendre la vie avec ironie mais surtout comme si la vie elle-même était une ironie. Après tout, que nous soyons le fruit d'une erreur de la nature ou au contraire une bénédiction (tout dépend quelles sont vos affinités religieuses et scientifiques), le nombre d'absurdités que nous pouvons constater de nos jours ne cesse de croître. Il n' y a qu'à voir la popularité de Nabilla ou les effets pervers des réseaux dit « sociaux », qui en fin de compte enlèvent toute sociabilité à l'être humain (j'y reviendrai une prochaine fois, promis !). Sauf que le sarcasme n'est pas qu'ironie, c'est aussi une manière de montrer sa lassitude ou sa déception. Il découle que l'individu qui émet une critique sarcastique de son quotidien ironise en montrant sa déception. Imaginez l'un sans l'autre. S'il n'y avait que de la déception dans le sarcasme cela s’assimilerait à un état dépressif, alors qu'à l'inverse s'il n'y avait que de l'ironie le monde irait encore plus de travers que ce qu'il en est maintenant. Parce qu'en effet (et j'y viens juste après) l'être intelligent ne peut se passer de sarcasme (c'est pas moi qui le dis, c'est Femme Actuelle). En d'autres termes le sarcasmes permet d'ironiser la situation, donc d'une certaine manière de positiver, tout en ayant un regard certain sur la chose en elle même.

     Il est admis en psychologie que le sarcasme est l'une des premières formes d'intelligence. L'enfant en très bas âge sait faire la distinction d'une parole sarcastique de ses parents (mais de manière assez simple) de propos sérieux. Ainsi, s'il n'arrive pas à les reconnaître c'est peut-être que l'intellect en souffre un peu, ce qui peut amener à des tests supplémentaires pour déterminer le « potentiel intellectuel ». Oui mais, y a-t-il de bonnes ou de mauvaises formes de sarcasme ? C'est la question qu'il faut se poser lorsqu'à force d'en user ou d'en abuser à certains moments les gens se demandent si le protagoniste n'a tout simplement pas l'intention de se moquer. La bonne forme de sarcasme réside dans celle qui flirte avec l'impression de moquerie et l'impression d'ironie. Seulement des fois il arrive que la limite est tellement mince que le public hésite. Tout est affaire de subtilité. Cependant il y a ceux qui flirtent volontairement avec la limite d’interprétation pour « jouer » et ceux qui ne s'en rendent plus compte. Dans le deuxième cas cela résulte – ou du moins de mon point vue (tout n'est qu'histoire de point de vue) de la manière dont le monde est perçu par celui qui en use. Je l'ai dit plus haut mais la société actuelle est conçue de manière totalement absurde. Pour lui trouver du sens il faut y aller par petites touches mais il faut surtout y mettre de la volonté. Cela se traduit parfois par une excès de sarcasme qui finit par devenir une habitude même dans le monde relationnel.

     Oui et donc, tout ça pour dire... ? Que le sarcasme n'est pas simplement une façon de faire mais une façon complexe et réelle de percevoir le monde qui nous entoure. C'est une façon de penser afin de contrer les incohérences du quotidien. Une manière d'avancer dans le monde qui est le notre ; car à défaut de pouvoir le changer il faut pouvoir s'en protéger.

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